Maître d’ouvrage : Diocèse de Rome | Concours d’idées: 1995 |
Si les églises romaines ont leur façade et la coupole pour lieu du rapport architectural avec l’extérieur, les églises parisiennes, au contraire, gèrent leur périphérie entière en s’adossant peu. Dans le premier cas, l’épaisseur nécessaire (à l’éloignement de la ville, à la constitution d’un espace limité d’une manière complexe, etc.) est donnée par le tissu construit dans lequel est prise l’église. A Paris, elle construit elle-même cet espace tampon, par la mise en évidence de la structure, des membrures et des contreforts. Le Panthéon parisien fonctionne parce qu’il dirige et occupe une place extrêmement tenue, dont il est comme un meuble au centre : les proportions respectives sont en harmonie. L’espace intérieur de l’église est le même que celui de la place, c’est l’espace urbain qui est entré dans
Ce projet est un travail sur la façon dont les éléments significatifs de l’église peuvent concourir à lui donner son statut urbain (on est là plus proche du modèle parisien, où l’intérieur du bâtiment se comprend depuis l’extérieur). Si l’on devait la classer dans la typologie classique, ce serait une église à plan longitudinal (par opposition au plan centré) et donc organisée autour de l’axe entrée/chœur, et ces deux éléments forment une boucle. Pour faire l’entrée, on utilise le chœur, une rampe conduit à la nef entièrement soulevée. Décollée du sol, celle-ci est abritée sous un auvent, un ciel suspendu dont la coupe fait le dessin de l’entrée. Dans ce vaste abri se déploient les volumes souples du chœur, que l’on voit de l’extérieur avant de les rejoindre. Au rez-de-chaussée prend place le baptistère, directement accessible par l’extérieur et qui communique avec